Bonjour, est-ce que vous avez de la levure?

Non, je n’ai pas été posée cette question à mes voisins, mais un dimanche, j’ai bel et bien manqué de levure. N’oubliez pas, les épiceries sont fermées le dimanche en Suisse, alors difficile de s’approvisionner. Pourtant, la levure fait partie des produits que j’ai, habituellement, toujours en réserve. Alors quand mon chéri m’a dit qu’il n’y en avait plus, je ne vous dis pas à quel point j’étais abasourdie : n’en avais-je pas acheté la semaine dernière? Difficile de réaliser du pain dans ces conditions… C’est alors qu’on quémande de la levure à la belle-mère (vu la distance et le décalage horaire, difficile de demander ce genre de service à ma mère). Heureusement, ma belle-mère a pu venir à la rescousse. Cependant, en lisant la date sur le sachet, j’ai constaté que ces réserves devaient être presque épuisées… la date limite était le lendemain : après, c’est toujours une question de savoir si on a de la chance et si le pain va lever ou non. La semaine suivante, je peux vous promettre que j’ai renouvelé mes réserves de levure et j’en ai même pris un paquet supplémentaire pour rendre à mon sauveur ce que j’avais empruntée.

Pour la forme, je me voyais mal remettre les sachets de levure sans accompagnement. De plus, il y avait une recette de pain qui m’interpellait et qui donnait justement 2 pains. Comme je voyais ma belle-famille quelques jours plus tard, c’était parfait. C’est la recette du pain au levain de pomme de terre d’Isa, Les gourmandises d’Isa, qui a accompagné mes remerciements.

Pain au levain
Pain au levain de pomme de terre
Pour 2 pains

Levain chef*
1 petite pomme de terre d’environ 90 g (3 onces)
¾ de tasse ou 187 g d’eau froide
¾ de cuillère à thé de levure sèche
⅔ de tasse ou 75 g de farine

Pain
1 cuillère à soupe de levure sèche
1 cuillère à soupe de sucre
1½ tasse ou 375 g d’eau tiède
1 tasse ou 240 g de levain chef
2 cuillères à thé de sel
4⅓ à 5⅔ tasses ou 525 g à 675 g de farine

Levain chef*
Éplucher la pomme de terre et la couper en cubes de taille similaire. Déposer les morceaux de pomme de terre dans un chaudron, verser ½ tasse ou 125 g de l’eau froide et porter à ébullition. Quand l’eau bout, couvrir et laisser mijoter 20 minutes ou jusqu’à ce que la pomme de terre soit bien tendre.

Dans un robot muni d’une lame en « s », mixer la pomme de terre avec son eau de cuisson ainsi que le ¼ de tasse ou 62 g d’eau froide restante. Laisser tiédir.

Verser la préparation de pomme de terre dans un bol en verre ou en acier d’une contenance d’au moins 1 litre. Ajouter la levure et la farine. Couvrir d’une pellicule plastique lâchement pour que l’air puisse circuler un peu. Laisser reposer la préparation pendant 48 heures à température ambiante. Brasser la préparation à quelques reprises pendant ce lap de temps. Le levain est prêt quand il dégage une légère odeur aigre et que la préparation semble caillée. Si le levain doit attendre avant d’être utilisé, le couvrir d’une pellicule plastique et le conserver au réfrigérateur. Le levain se conserve au maximum 3 jours au réfrigérateur en le brassant de temps en temps.

Pain
Dans un petit bol, mélanger l’eau tiède et le sucre. Saupoudrer la levure et laisser reposer pendant 5 minutes.

Pendant ce temps, dans un bol, mélanger le levain et le sel. Incorporer 1¼ tasse ou 150 g de farine. Ajouter la préparation de levure. Ajouter ensuite petit à petit la farine en mélangeant continuellement à l’aide d’une cuillère en bois ou d’un robot sur socle muni d’un crochet pétrisseur. La pâte doit commencer à se former, mais elle restera molle. Pétrir environ 5 minutes. Il est possible que toute la farine ne soit pas utilisée. Déposer la pâte dans un bol légèrement huilé et la tourner dans le bol pour bien l’enduire d’huile. Couvrir la pâte d’un linge propre ou d’une pellicule plastique et la laisser lever pendant 1 heure ou jusqu’à ce que la pâte ait doublé de volume.

Sur un plan de travail légèrement enfariné, déposer la pâte enfarinée. Replier la pâte sur elle-même en ramenant les quatre côtés vers le centre. Diviser la pâte en deux. Déposer chaque portion de pâte dans un moule rectangulaire, d’environ 10 cm par 20 cm (4 pouces par 8 pouces), beurré ou chemisé de papier parchemin. Saupoudrer généreusement de farine le dessus des pains. Couvrir d’un linge propre ou d’une pellicule plastique et laisser lever pendant 30 à 40 minutes ou jusqu’à ce que la pâte ait doublé de volume.

Retirer le linge ou la pellicule plastique des pains et préchauffer le four à 190°C (375°F).

Quand le four est chaud, enfourner les pains et cuire pendant 30 à 35 minutes. Le pain est cuit quand on obtient un son creux en tapotant le fond du moule. Démouler et laisser tiédir. Déguster tel quel ou utiliser ce pain pour réaliser des rôties.

*Il est possible de doubler le levain, mais j’ai préféré faire que la quantité nécessaire pour réaliser les pains.

Et vous, est-ce qu’il vous arrive de demander à votre famille (ou belle-famille) de vous dépanner?

4 commentaires

  1. Mademoiselle B 6 mai 2012

    Quel beau pain, j’aimerais vraiment y goûter, surtout qu’il contient une pomme de terre. Il doit être assez consistant, non?

  2. Karine 6 mai 2012

    Étrangement, il n’est pas si consistant (si tu entends par là « dense »). La mie est assez alvéolée et il se rapproche d’ailleurs du pain de mie. La preuve qu’il n’est pas trop consistant : mes beaux-parents ont fini le leur en 2 jours!

  3. Melanie A. 9 mai 2012

    C’est un signe… il te faut partir un levain pour ne jamais plus être prise au dépourvu!!

    Vraiment je ne sais pas ce que je ferais si les épiceries étaient fermées la fin de semaine comme quand j’étais jeune. Bon faut dire que dans le temps la majorité des mères étaient à la maison et avaient donc le temps de faire l’épicerie quand les enfants étaient à l’école…

  4. Karine 10 mai 2012

    J’ai déjà eu des levains, mais nous ne consommons pas assez de pain pour que ça en vaille la peine. J’en ai même fait séché et au final, je m’en suis débarrassée au moment du déménagement.

    J’avoue que quand j’ai découvert cela en Suisse, ça m’a rappelé que les épiceries n’ont pas toujours été ouvertes la fin de semaine au Québec. Au final, ce n’est pas plus mal pour les employés.

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